Principes de base pour la rédaction SEO

Savoir écrire ne fait pas de vous un rédacteur, au même titre que cela ne fait de vous ni un journaliste, ni un auteur. Ecrire des contenus pour les sites web requiert d’abord de connaître ce média si particulier qu’est internet. On y raconte des histoires, on y donne des conseils, on y livre ses pensées… et tout cela est structuré, du point de vue du sens que l’on souhaite donner à son discours. Mais structurer un discours pour le web, c’est prendre en considération à la fois le fait qu’une page web s’affiche sur un navigateur par le biais de l’HTML et d’autre part que nos outils sont de plus en plus intelligents, du point de la sémantique du langage.

Comment rédiger en prenant en compte la structure HTML ?

Quand on parle de SEO, on entend toujours qu’il faut placer les mots-clés dans les balises HTML. Mais il ne suffit pas de donner un titre à une page, via la balise <title> et de donner un aussi joli titre à son texte avec un beau <H1>. Il est important de considérer que l’HTML a beaucoup évolué, depuis la naissance de sa version HTML5, et qu’il est à la portée de tous de bien structurer chaque partie en fonction de sa signification dans un texte global.

Balise <title>

C’est le titre de la page. Cette balise indique au moteur de recherche de quoi traite cette page, et c’est pour cette raison que le contenu de la balise <title> est affiché dans les SERP, pour indiquer aux internautes de quoi traite la page.

Balises <Hn>

Ce sont les balises qui servent :

  • H1 : à donner un titre au texte – et non plus à la page
  • H2 : à intercaler d’autres titres, qui servent à découper le texte en plusieurs parties ; ces intertitres sont aussi des indications d’importance, puisqu’à elles seules elles révèlent le contenu de ce qui va suivre, jusqu’au prochain titrage
  • H3, H4… ont la même utilité que H2, pour donner un nouveau découpage à l’intérieur d’un paragraphe
  • <strong> a souvent été utilisé pour mettre en gras le mot-clé cible de la page, ce mot-clé sur lequel on voudrait voir ressortir sa page dans les SERP. Pourtant il a un rôle qui va au-delà de cela : mettre en exergue des mots de vocabulaire ou des morceaux de phrases qui ont une importance particulière dans les paragraphes dans lesquels ils apparaissent. Nous y reviendrons (voir XXX)
  • <em> sert à mettre des mots ou des morceaux de phrases en italique, mais ne sert pas à mettre en exergue, contrairement à ce que l’on pense : l’italique est employé à la place des guillemets que l’on utilise traditionnellement, à tort, pour indiquer une retranscription de l’oral, ou pour indiquer qu’un mot est issu d’une langue étrangère au français.
  • <section>, <article>, <footer>, <header> sont les balises qui indiquent quelle est la place et donc le rôle d’une partie du contenu au sein de la page
  • … Pour plus de détails sur l’HTML, rendez-vous sur W3C à la page HTML5 : https://html.spec.whatwg.org/multipage/.

Balises de listes

Il s’agit de la balise <ul> pour les listes à tirer et <ol> pour les listes numérotées. Chaque ligne d’une liste est indiquée par la balise <li>. L’avantage des listes est d’aérer son texte, plutôt que d’employer des virugles ou de faire de trop nombreuses phrases, quand cela fait sens. Encore une fois il ne sert à rien de forcer les choses si l’on n’a pas de quoi faire une liste.

Conclusion sur les balises

Chaque balise n’a pour objectif que de désigner de quoi chaque partie du document est faite, à la fois au navigateur qui affiche la page en fonction de ce qui lui est dit en HTML, et au moteur de recherche qui scrolle le code HTML. Avec HTML5 chaque élément voit son rôle et sa signification spécifiés par des attributs et des valeurs. C’est là où l’on entre dans le domaine de la sémantique.

Pourquoi rédiger en prenant en compte la sémantique ?

La sémantique est une science du langage, celle dont l’objectif est de comprendre comment on donne du sens aux mots que l’on emploie, en fonction du contexte, de la position du locuteur – celui qui parle – par rapport à ceux à qui il s’adresse… Aujourd’hui dans le web, la sémantique a un rôle particulier à jouer : permettre de comprendre ce que dit quelqu’un, en fonction des mots qu’il emploie, mais aussi de ce qu’il sous-entend, par rapport au contexte dans lequel il écrit. Pour Google, entre autres, la sémantique permet de définir :

  1. si l’on cherche à vanter ou non un produit ou un service
  2. si l’on s’adresse ou non à ses pairs
  3. si l’on n’a pas grand chose à dire
  4. si l’on est expert dans son domaine
  5. si le texte que l’on a écrit est informatif

Ecrire pour le web, c’est prendre en considération à la fois le contexte dans lequel on écrit (c’est-à-dire sur quel site web on va publier son texte) et la cible du contenu, c’est-à-dire à qui l’on s’adresse (qui seront les lecteurs potentiels de ce texte).

Le contexte

Si l’on emploie un vocabulaire qui est en correspondance avec celui des autres pages du même site, c’est que l’on s’inscrit sémantiquement dans la même thématique. En clair si on publie un article sur les voitures dans un site de mode, cela ne fait pas sens : un lecteur ne comprendra pas pourquoi ce texte-ci est publié dans ce site-là. A l’inverse, si le texte contient des compléments d’information, par rapport à ce qui a été dit par ailleurs sur le même site, le texte fait sens, son rôle est évident : il informe les internautes sur le même sujet que les textes précédemment publiés sur le site. De plus on peut insérer des liens dans le texte, vers d’autres pages du site qui servent de référence à celui-ci ou qui le complètent. Le maillage de liens, cher aux SEO, prend donc ici tout son sens.

La cible

Longtemps on a cherché à attirer les internautes vers des sites internet en utilisant des mots-clés qu’ils avaient tendance à saisir dans Google, mais sans leur offrir un contenu correspondant à ces mots-clés. L’objectif était de leur faire visiter des pages qui n’avaient rien à voir avec leurs intentions, simplement pour les emmener vers des contenus marchands ou simplement du paid media. Comme dans une publicité mensongère, on indiquait à ces internautes qu’ils trouveraient là matière à satisfaire leur curiosité, mais en réalité on leur proposait un contenu hors-sujet.

Désormais cela n’est plus envisageable – sauf peut-être encore pour certains black hat SEO – parce que le web est devenu sémantique. Google va aujourd’hui plus que la seule prise en compte du mot-clé utilisé par l’internaute dans son module de recherche : il tente de comprendre l’intention de l’internaute, en fonction d’abord des mots qu’il a saisis, ensuite de la manière dont il les a écrits et enfin de son historique de recherches. En réponse à cette requête il propose des sites constitués de pages qui, structurées en HTML selon le modèle évoqué ci-dessus, contiennent du vocabulaire correspondant à celui de la requête.

Conclusion

On comprend à quel point il est important non seulement de structurer en HTML les pages que l’on rédige, mais aussi de faire en sorte que l’on y trouve un maximum de vocabulaire issu du champ lexical de la thématique du site : noms, adjectifs, adverbes, verbes…